26/09/2021

J'avais peur de me noyer dans ma chambre

"J’ai grandi en ayant peur de me noyer dans ma propre chambre", déclare Mitzi Tan, 23 ans, Philippines. Les membres d’Avaaz viennent de financer la plus grande étude jamais réalisée sur l’éco-anxiété parmi les enfants et les jeunes – 10 000 personnes ont été interrogées dans 10 pays du monde entier. Cette étude révèle que dans chacun de ces pays, les niveaux d’anxiété face à la crise planétaire sont très élevés. Et ce n’est pas juste parce que nous assistons à de terribles désastres climatiques – c’est aussi lié aux échecs répétés des gouvernements, qui peinent à prendre les mesures appropriées pour y faire face. Le changement climatique s’intensifie, et nous devons l’arrêter. Nous savons ce qui doit être fait, mais cela demande encore à nos gouvernements une solide volonté politique et de la détermination, ce qui leur apparaît leur manquer cruellement. Malgré tout, les choses avancent, de plus en plus vite ces derniers temps et l'espoir est plus que jamais permis.

Voilà ce que l’étude révèle : près de la moitié des jeunes sondés (45 %) estiment que l’éco-anxiété affecte leur vie quotidienne : leurs jeux, leurs études, leur sommeil et leur alimentation ; plus de sept jeunes sur dix (75 %) trouvent que "l’avenir est effrayant" (ce chiffre grimpe à 81 % au Portugal et 92 % dans les Philippines ; 58 % d’entre eux déclarent que les gouvernements les "trahissent, [eux] et/ou les générations futures", tandis que 64 % considèrent que leur gouvernement ne fait pas assez pour éviter une catastrophe climatique ; près de 4 jeunes sur 10 (39 %) confient qu’ils hésitent désormais à avoir des enfants. Ces résultats font froid dans le dos et selon les psychologues, les jeunes ne sont pas les seuls à être touchés. L’anxiété liée au changement climatique affecte tout le monde, quels que soient l’âge et le lieu.

Avaaz